Actualités de Sciences jeunesse Canada

Jackson Weir veut se servir de la science pour améliorer le monde

Jackson Weir standing in front of CWSF project

Jackson Weir (homme)

Finaliste ESPC – 2018

Ambassadeur ESPC – 2019-2021

 

Je suis reparti de chaque exposition avec le sentiment profond que les jeunes scientifiques ont un rôle important à jouer dans la société et que je pouvais apporter ma pierre à l’édifice.

 

 

Après que l’Expo-sciences pancanadienne ait transformé sa vision du monde, Jackson laisse sa curiosité guider son travail et décide de participer à l’énorme défi du traitement du cancer. Nous avons discuté avec lui de ses aventures dans le domaine des STIM. Voici ce qu’il nous a raconté.

 

  1. Pouvez-vous me parler de votre expérience à l’Expo-sciences et de vos débuts?

En dernière année de secondaire, j’ai réalisé un projet de recherche avancée pour améliorer un logiciel de prévision des marées noires. J’ai simulé expérimentalement des déversements à petite échelle et proposé des corrections pour améliorer la précision des prévisions de propagation en surface. Ce projet a été réalisé avec beaucoup d’indépendance. J’avais la liberté de formuler et de tester mes propres hypothèses. Cette expérience a façonné mon approche méthodique de l’enquête scientifique et a amélioré ma capacité à poser des questions pertinentes.

J’ai d’abord hésité à présenter mon travail à l’expo-sciences de ma région, mais mon professeur de recherche avancée, Mme Jocelyn Wells, m’a encouragé et je lui en suis reconnaissant. Mes expériences à l’Expo-sciences régionale de Fundy, à l’Expo-sciences pancanadienne et, finalement, à l’Expo-sciences du premier ministre, constituent des moments transformateurs dans ma vie. Je suis reparti de chaque exposition avec le sentiment profond que les jeunes scientifiques ont un rôle important à jouer dans la société et que je pouvais y contribuer.

 

  1. Pouvez-vous me parler de votre parcours professionnel jusqu’à aujourd’hui?

J’ai commencé des études en biologie à l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) en 2018. Durant une bonne partie de mes années à l’UNB, j’ai travaillé dans le laboratoire de recherche sur le cancer du professeur Tony Reiman à Dalhousie Medicine New Brunswick. En gros, mes recherches avaient pour objet de développer de nouvelles approches pour le traitement du myélome multiple, un cancer du sang rare et incurable. Mes premiers travaux ont porté sur l’amélioration des options d’immunothérapie existantes par le biais d’une thérapie combinée. Plus récemment, j’ai repéré plusieurs nouvelles cibles candidates à l’immunothérapie pour le myélome multiple en utilisant des méthodes largement informatiques.

J’ai eu la chance d’être dans une situation qui me permettait d’obtenir mon diplôme de premier cycle à l’UNB en trois ans. Après avoir obtenu en mai 2021 un baccalauréat en biologie (avec mention) et une concentration en biologie cellulaire et moléculaire, je suis maintenant en première année de doctorat à l’Université Harvard dans le programme des sciences biologiques et biomédicales. Je suis actuellement en stage dans le laboratoire du professeur William Hahn au Dana Farber Cancer Institute, où mes recherches visent à cartographier les interactions génétiques dans un cancer et à approfondir notre compréhension des transformations malignes.

 

  1. Qu’est-ce qui vous a incité à vous lancer dans ce travail?

Comme tant d’autres, le cancer a profondément touché ma famille. En fait, un Canadien sur deux reçoit un diagnostic de cette maladie au cours de sa vie. Je considère le cancer comme l’un des problèmes biomédicaux fondamentaux de ma génération, mais je crois aussi que nous sommes à la veille d’une révolution diagnostique et thérapeutique. Je veux participer à cette transformation.

 

  1. Comment votre expérience à l’Expo-sciences pancanadienne a-t-elle contribué à votre cheminement de vie et à vos objectifs de carrière?

Avant ma participation à cet événement, je voyais la recherche comme un complément possible à la carrière que je choisirais, mais pas comme une carrière en soi. L’ESPC m’a montré que la recherche à plein temps pouvait être une carrière enrichissante et m’a convaincu d’y consacrer ma vie.

 

  1. Y a-t-il des personnes ou des modèles qui vous inspirent?

Je suis reconnaissant envers plusieurs mentors inspirants qui m’ont soutenu dans mon parcours universitaire jusqu’à présent. Je dois mon intérêt initial pour les sciences à un groupe de professeurs extraordinaires du secondaire qui ont éveillé ma curiosité : M. Jared Holder, Mme Amy Marshall, Mme Jocelyn Wells, M. Ryan Connors et M. Scott Shepard. Je dois ma croissance en tant que scientifique et les ouvertures actuelles dont je dispose à mes précédents directeurs de recherche, le professeur Tony Reiman et le professeur René Malenfant. Je ne serais pas où j’en suis aujourd’hui sans le soutien de nombreux mentors, de mes collègues et des membres de ma famille.

 

  1. De quelle réalisation liée aux STIM êtes-vous le plus fier?

Ce qui me pousse à entreprendre une carrière scientifique, c’est la possibilité d’améliorer le monde qui nous entoure. Je suis particulièrement fier d’avoir remporté le prix Ingenium-NSERC STEAM Horizon en 2019, car il reconnait des mérites allant au-delà de la réussite scolaire. Ce prix est décerné à des étudiants dont les recherches et les initiatives de vulgarisation scientifique ont un impact positif dans leur milieu.

 

  1. Quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans votre travail?

Le cancer est l’un des problèmes scientifiques les plus difficiles à résoudre. Bon nombre des défis associés à la recherche et au traitement du cancer proviennent de la complexité et de l’hétérogénéité de cette maladie. Les variations entre les types de cancer, entre les patients et dans l’organisme même des patients compliquent considérablement la mise au point de traitements unifiés.

 

  1. Quels sont les principaux enseignements que vous avez tirés de votre travail?

Pour surmonter l’hétérogénéité entre les patients et au sein d’un même patient, on opte souvent pour un traitement personnalisé du cancer. En fait, des chercheurs s’efforcent de mettre au point une trousse d’outils thérapeutiques que les cliniciens pourraient utiliser pour traiter le cancer de chaque patient de manière personnalisée. Mes travaux antérieurs ont porté sur la recherche de nouvelles cibles thérapeutiques candidates pour les patients qui ne réagissent pas aux traitements traditionnels, dans l’espoir d’augmenter le nombre de patients atteints de myélome multiple pouvant être traités.

 

  1. Quel est le conseil que vous donneriez aux jeunes scientifiques qui se lancent dans un projet?

Mon principal conseil est d’éviter de trop vous creuser la tête pour formuler l’idée initiale de votre projet. Choisissez un problème qui vous intéresse, commencez à vous poser des questions pertinentes sur ce problème et laissez-vous guider par la science. La curiosité est l’un des outils les plus puissants à la disposition des scientifiques. Suivez donc votre curiosité.

 

  1. Qu’espérez-vous pour l’avenir?

Je suis persuadé que les récentes percées dans la recherche biomédicale déboucheront sur des résultats cliniques positifs qui permettront de réduire la souffrance des patients. Cependant, je crains que ces nouvelles technologies et thérapies ne soient pas accessibles à tous les patients qui en ont besoin dans le monde. J’espère que le monde universitaire, les entreprises et les pouvoirs publics pourront travailler ensemble pour que la médecine soit équitable.

 

  1. Quel message aimeriez-vous transmettre aux commanditaires ou partenaires potentiels de Sciences jeunesse Canada?

L’Expo-sciences pancanadienne est bien plus qu’un événement d’une semaine où s’enchaînent présentations, excursions et activités de réseautage. L’ESPC a modelé la façon dont je vois la science, mon avenir et le monde. Un partenariat avec Sciences jeunesse Canada est une occasion unique de contribuer à l’inspiration de la prochaine génération de scientifiques qui travailleront en première ligne de la recherche pendant des décennies.

 

Suivez régulièrement le parcours de Jackson dans les STIM sur LinkedIn et Twitter.

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